Catégorie : astrologie vécue

Errare humanum est – est-ce bien une excuse?

Errare humanum est – est-ce bien une excuse?

J’ai laissé passer 6 mois depuis la publication de mon dernier article de blog.

 

Et ce n’est pas faute d’inspiration : les idées me visitaient régulièrement, titillaient mon esprit et me poussaient aux recherches. J’ai dû noircir quelques pages d’obscurs hiéroglyphes astro, que j’ai probablement déjà égarées depuis. J’ai rédigé dans ma tête maints articles. Mais je n’ai pas osé les coucher sur une page web en pleine lumière du jour.

 

Tout cela à cause de ce dernier article d’avril 2017.

 

Je m’étais imprudemment aventurée à une analyse des élections françaises et même à un  début de pronostic. Et j’ai eu tort. Je n’ai pas réussi à prévoir la victoire d’Emmanuel Macron. Son thème me faisait voir en lui une sorte d’outsider, un phénomène atypique : un thème certes porteur de potentiel politique, en résonnance avec le thème national de la France, mais curieusement peu activé au moment des élections. Le thème de son adversaire, Marine Le Pen, était, lui, agité de plusieurs influences qui la mettaient « en ligne de mire » et laissaient anticiper des événements d’envergure. D’ici à s’égarer dans de fausses hypothèses il n’y avait qu’un pas, que j’avais (presque) allègrement franchi.

 

Il y a plusieurs leçons à tirer de cette mésaventure et j’essaie de les formuler ici. Une manière comme une autre d’exorciser ce que j’ai vécu comme un échec personnel et l’occasion d’une remise en question. J’enfonce peut-être quelques portes ouvertes, à vous de voir.

Les leçons, les voici :

 

Faire le tri entre l’essentiel et l’anecdotique: des fois le langage de l’astrologie est plus simple que ce qu’en attend l’astrologue. Une chose qui aurait dû me crever les yeux et que j’ai ignorée quand même ( !) était le transit approchant de Saturne sur le Soleil et Mercure de Macron. Il était le seul candidat à subir ce transit dans l’année suivant l’élection et ce seul fait aurait dû me mettre au moins la puce à l’oreille. D’autant plus qu’un transit semblable s’était produit chez Donald Trump, que j’avais donné gagnant dans la course à la présidence des USA, sur cette base entre autres. Après tout, Saturne représente la responsabilité, librement assumée ou jetée de force sur les épaules du natif; et l’office de président d’un pays est une des plus grandes responsabilités qu’un être humain puisse endosser. Il est difficile d’imaginer que le thème de l’élu n’allait pas montrer la signature de Saturne au moment justement où il s’attelait à la tâche de sa vie.

L’envergure des événements prédits doit être à l’échelle de la personne : d’innombrables autres citoyens français ont eu les mêmes transits, peu ou prou, à la même période, mais un seul est devenu président de ce pays ce jour-là. Oui, il est très peu probable que quiconque ait eu un thème identique au candidat victorieux, mais des milliers de personnes ont dû partager sa date de naissance (et se préparer au transit de Saturne). Seul le candidat déjà « en selle » pour l’élection pouvait vivre les conséquences de ce transit de cette façon.  A contrario, le thème de Marine Le Pen a beau eu frémir de transits potentiellement décisifs, sa position marginale dans la politique française, ostracisée par la « bonne société », ne la prédisposait pas à devenir présidente de tous les français. Garder les proportions réalistes nous évitera des déconfitures.

L’astrologie en tant qu’outil de prédiction n’est pas infaillible. Y a-t-il besoin de rappeler qu’un même symbole peut couvrir une vaste plage de signifiés ? Pluton sur le milieu du ciel apportera à telle personne une promotion, à telle autre un divorce. Saturne au fond du ciel peut signifier un déménagement autant que le décès d’un parent ou un arrêt de travail. S’il est vrai que les deux cas de figure correspondent au bouleversement de leur statut social, est-ce que les clients seraient satisfaits de se voir prédire une promotion et de vivre un divorce à la place ? (Oui, il y a des moyens d’affiner les prédictions et de réduire le champ des possibles, moyens que justement je n’avais pas utilisés dans mon analyse pour éviter une surcharge de travail. Une autre leçon à tirer : faire le travail jusqu’au bout !) Il convient de rester prudent, voire humble, et se rappeler que la vie sait nous surprendre.

… ou est-ce l’astrologue ? Il est indispensable de prendre en compte ses propres partis pris avant de livrer un jugement, surtout sur une question politique qui agite naturellement les esprits. Je peux tranquillement affirmer que voir Le Pen présidente ne figurait le moins du monde dans la liste de mes souhaits. Mais peut-être ai-je écarté la possibilité d’une victoire de Macron sur la base d’une antipathie personnelle ? Je me targuais de mon impartialité, mais qui peut contrôler tous ses choix inconscients – précisément incontrôlables puisqu’inconscients… On a beau essayer de ne baser sa prédiction sur les données astrologiques exclusivement, la faiblesse humaine s’insinue. Chassez le naturel, il revient au gallop !

Ce qui est certain, c’est que les prévisions astrologiques n’ont rien d’un lancer de dés. Des fois, le langage des astres peut être particulièrement limpide (comme cet exemple d’un ami qui recevait un transit de Mars – chirurgie – sur le maître de sa maison III – fratrie – en maison V – coeur – le jour même où un frère allait subir une opération cardiaque! S’il me lit, j’espère bien qu’il me pardonne de révéler cette anecdote). A nous de faire en sorte de déchiffrer aussi  leurs messages plus cryptiques.

 

Ah, j’oubliais une des moralités de l’histoire, et pas des moindres : ne jamais faire de prévisions un jour de Mercure rétrograde ! Sous peine d’en faire la révision forcée…

 

 

Quand je serai grand, je serai…

metiersEn 2008, après de bons et loyaux services rendus à l’université de Lausanne en tant que premier assistant de recherche, je me suis retrouvée subitement en recherche… d’emploi. Un stage postdoctoral ne pouvait pas être prolongé indéfiniment, il était temps pour moi d’emprunter le chemin de l’ORP et fréquenter les sites de placement. Mes efforts restèrent vains et ce n’est qu’au bout d’une bonne année de candidatures échouées et de postdocs rejetés que la proverbiale ampoule s’est allumée au-dessus de ma tête. Ce que j’avais vécu comme un échec était peut-être l’opportunité tant attendue de pratiquer au grand jour ma passion de toujours, l’astrologie. Avec la lune progressée en Bélier, j’ai illico entrepris de rédiger un business plan, créé un site internet et reçu mes premiers clients. Un deuxième volet de ma vie professionnelle avait commencé.

 

Depuis, la question me taraude : comment lire dans un thème la véritable vocation de la personne ? Peut-on même parler d’une véritable vocation ou seulement d’une série d’aptitudes ou prédispositions pour telle ou telle occupation ? Est-on prédestiné à une carrière spécifique ou bien y a –t-il plusieurs voies à explorer pour chacun?

 

La plupart des auteurs s’accordent sur le rôle primordial du Milieu du ciel (MC) dans la description du métier idéal du sujet. Dans mon cas, le MC se situe en Poissons, son maître Neptune en maison VI en Sagittaire. Le seul aspect qu’il forme avec une autre planète, en dehors d’un quinconce à Mercure, est une conjonction solitaire à Jupiter (dans son signe). Cette conjonction à son tour est en carré au MC, mettant un point final à la piste des déductions. Est-ce que moi-même, en tant qu’astrologue, j’étais capable de définir ma propre vocation en disposant de si peu d’information ?

 

Un MC en Poissons per se fait penser à un métier dans le domaine des soins, médical ou thérapeutique, où l’empathie et la sensibilité sont des atouts. Ceci est encore souligné par la position de Neptune en VI, maison liée à la santé, à l’hygiène de vie et au service rendu aux autres. La position recherchée est plutôt humble, modeste, loin des projecteurs. En conjonction à Jupiter, cela pourrait indiquer qu’une philosophie de vie sous-tend ce service, d’autant plus que la conjonction a lieu en Sagittaire, signe porteur de fortes convictions. La réalisations des objectifs professionnels pourrait en outre avoir lieu à l’étranger.

 

Je ne dois pas être la seule à avoir mis du temps à trouver ma voie. Jeune, ma facilité dans les études a fait qu’aucune matière particulière ne prenait le dessus dans mes préférences. Mes résultats scolaires étaient uniformément bons et ni mes parents ni moi ne sommes arrivés à savoir quels étaient véritablement mes talents, si toutefois j’en avais. Comme beaucoup de bons élèves dans mon pays à cette période, j’avais commencé à me préparer pour des études de médecine ; sans aucune connaissance d’astrologie à l’époque, j’avais sans savoir visé assez juste (Neptune maître de X en maison VI). Au hasard d’un conseil d’un proche, mon choix final s’est porté sur la biochimie, ce qui a débouché sur une bourse d’études en France, un doctorat et un travail en pharmacologie (Neptune gouverne la pharmacologie ; on peut y voir l’influence de Jupiter en domicile – hautes études à l’étranger !). Je me suis vite aperçue que le travail au laboratoire, malgré ses attraits intellectuels, manquait de contact humain ; me rendre utile de façon concrète à quelqu’un était pour moi plus gratifiant que la satisfaction très relative de voir mes résultats publiés quelque part pour le bénéfice douteux et abstrait de la science. Ma lune en Scorpion était à l’aise dans le milieu de la recherche, mais mon Mercure en Taureau réclamait des résultats tangibles et utiles.

 

Je me suis donc tourné vers mon hobby de longue date : l’astrologie (Uranus en maison V). Rencontrer des gens en chair et en os, pouvoir les conseiller et leur venir en aide était à chaque fois une expérience réjouissante (maître de la X en maison VI). De plus, pour la première fois je travaillais à mon compte, libre de prendre seule mes décisions (Soleil en Bélier). Je ne l’avais pas vraiment remarqué auparavant, mais cette liberté me remplissait de joie. Cependant, l’astrologue en moi restait sur sa faim : toute attirante qu’elle était à mes yeux, ironie du sort, l’astrologie ne correspondait pas tout à fait à la description de mon métier idéal ! Uranus, maître traditionnel de l’astrologie, n’était pas relié au MC. Je n’y étais donc pas encore… Un détour par l’enseignement primaire (Jupiter) n’a pas été non plus concluant (Nœud Sud en maison III).

 

Entre temps, convaincus pas la masse de preuves scientifiques, mon mari et moi avions adopté une alimentation végétale, en premier lieu pour ses bienfaits pour la santé mais sans oublier l’intérêt écologique. Plus j’avançais dans mes lectures – qui me permettaient de renouer avec ma formation de biologiste – plus une vision prenait contour. J’allais devenir coach en nutrition et transmettre l’information aux autres ! Les dernières pièces du puzzle tombaient enfin en place : ma lune en VI, maître de l’ascendant cancer (nourriture) et de la maison II (appétit), opposée à Saturne (discipline) ; Mercure, quinconce Neptune-Jupiter, sextile le MC. L’approche idéologique de l’hygiène de vie promise par Neptune-Jupiter en Sagittaire trouvait son expression. Et il s’agissait encore d’une activité de conseil, au contact des gens. Eurêka !

Et comme les Poissons sont un signe double, aujourd’hui je mène joyeusement de front mes deux activités.

Je n’ai pas écrit tout ceci par pur narcissisme. Je pense que mon histoire illustre bien le fait qu’on peut développer son potentiel tout au long de sa vie. Les choix évoluent toujours dans le cadre donné par le thème et, du moins pour moi, il est fascinant de suivre la danse des correspondances astrologiques. Nous sommes en perpétuel devenir et lorsqu’une porte se ferme une autre s’ouvre quelque part. Est-ce mon optimisme typique de Jupiter en Sagittaire ? Mais il n’y a pas besoin d’avoir ce placement pour constater les effets de la pensée positive. Trop souvent, nous sommes responsables de nos limites. Osons aller en quête de notre meilleur soi !

 

Mon histoire le montre aussi, le Milieu du ciel n’épuise pas à lui tout seul les informations à tirer sur l’orientation professionnelle d’une personne. Le thème astral est un tout et chaque élément du thème réclame de s’exprimer. Oui, la maison X décrit la carrière et le statut social. La chaîne de maîtrises à partir du Milieu du ciel développe la question. Les planètes en aspect au MC ont leur mot à dire. Mais n’oublions pas la maison VI (qui décrit, elle, la nature du travail à effectuer), la maison II (la source des revenus) et surtout les piliers du thème : les positions du Soleil, de la Lune, de l’ascendant, des éventuels amas planétaires. Notre volonté (Soleil), nos besoins intimes (Lune), l’image que nous donnons de nous-mêmes (ascendant), notre façon d’entrer en relation (Vénus) ou de nous affirmer (Mars), tout ceci doit être pris en compte avant de juger d’une vocation.

 

Surtout, gardons à l’esprit qu’une multitude de pistes sont possibles pour l’épanouissement personnel, tant que la symbolique astrologique est respectée. Ai-je fini de donner vie à mon thème ? Je ne le crois pas. Et j’ai hâte de découvrir la suite !

 

 

 

La lune progressée à travers le zodiaque

lune

Lorsque j’étais encore à l’école primaire, mes parents, soucieux de mon avenir, m’ont fait suivre des cours privés d’anglais. La maîtresse arrivait chez nous une fois par semaine et me faisait lire à haute voix les leçons que j’étais censée potasser seule entre temps. Pendant deux bonnes années je me suis escrimée sur mon Eckersley, méthode d’anglais pour débutants, tout en détestant mon accent. Comment faisaient donc ces Anglais pour que ça sonne si naturel dans leur bouche ? Et tout à coup, un été pendant les vacances, c’est venu. Spontanément, j’avais compris comment enchaîner les sons pour que le résultat soit de l’anglais et non pas du charabia.

 

Pour beaucoup, l’astrologie reste un langage abstrait. Je ne faisais pas exception à la règle. Pendant mes premières années de découverte, j’ai appris un grand nombre de notions et de correspondances pour être à même de traduire les symboles astrologiques en événements possibles. J’avais des moments d’eurêka lorsque les mots-clé appris « collaient » à ce qui m’arrivait. C’était un jeu de devinettes, auquel je gagnais de plus en plus souvent. Mais il manquait quelque chose : la certitude intérieure que cela fonctionnait vraiment ainsi, que l’astrologique et l’événementiel représentaient une seule et même réalité. Mes capacités d’interprète sont longtemps restées superficielles. Obnubilée par la multitude d’indices astraux –  transits, progressions, retours, éclipses et j’en passe – j’avais du mal à faire la part des choses et à comprendre leur poids et leurs effets respectifs. Et puis un jour un déclic s’est fait.  Les symboles ont pris corps, le langage astrologique a pris la densité du vécu.

 

Une des premières techniques apprises en astrologie prédictive sont les progressions secondaires : faire correspondre un jour dans les éphémérides à un an de vie. Cela semblait bien arbitraire, à première vue, c’est pourquoi pendant longtemps j’ai rechigné à les utiliser ; ou bien je les employais tout en gardant une méfiance secrète envers ces indicateurs qui n’avaient rien de concret. Les messages mitigés rencontrés dans les livres ajoutaient à ma confusion, car certains accordaient du crédit à la lune progressée secondaire tout en rejetant la valeur de la progression des planètes natales. Mon expérience m’a pourtant appris que les effets des progressions sont tout ce qu’il y a de plus concret et palpable. A commencer par la position de la lune progressée dans les signes. Au début, un peu comme tout le monde j’imagine, j’assignais à chaque période les attributs classiques du signe correspondant, sans trop savoir à quoi m’attendre concrètement. Maintenant que j’ai complété un cycle entier de la lune progressée hors de l’enfance, j’ai enfin fait l’expérience de ce que chaque passage dans un signe apporte. J’estime intéressant de vous en faire part, tout en sachant que mes conclusions n’épuisent certainement pas le sujet. La difficulté, bien entendu, est liée à ce que chaque thème est différent : les signes se superposent à des maisons différentes, occupées (ou non) par des planètes différentes. Je vais essayer d’extraire la qualité intrinsèque du placement dans les signes du zodiaque – et peut-être laisser la traversée des maisons du thème à un prochain épisode ?

 

Voyons ce que cela peut donner, selon mon expérience, lorsque la lune progressée secondaire est en :

 

  •   Bélier : des nouveaux départs ! Un soudain désir d’autonomie s’empare de nous, on se découvre subitement les ressources et le courage d’assumer nos rêves. Pendant ce passage j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai ouvert mon cabinet d’astrologie. Une amie s’est mise à son compte en tant que conseiller en environnement. Un autre a lancé des ateliers créatifs en informatique. Une autre a réorienté son activité indépendante. Si les circonstances ne s’y prêtent pas, on peut se tourner vers le sport, comme ma fille qui a retrouvé son aplomb et commencé le judo !

 

  •  Taureau : stabilité et confort. On suit sur la lancée précédente, le chemin est tracé. Cette période m’a laissé peu de souvenirs actifs, occupée comme j’étais à savourer le statu quo. La vie était faite de jardinage, de cuisine, de routine domestique. Et oui, j’ai pris aussi quelques kilos, aux deux passages de la lune en Taureau que j’ai connus. La bonne chère m’attirait comme un aimant ! On devient un peu plus conservateur, on jouit des plaisirs simples, sans se presser.

 

  • Gémeaux : échange, animation. Le monde est plein de surprises et n’attend que nous pour les révéler. On sort de son train-train paisible pour se mêler au monde et briller en société. Etudes, échanges et médias sociaux nous tendent les bras. J’ai ouvert un compte Facebook sous cette influence et dévoré quantité de livres. J’ai aussi ouvert une boutique avec une amie qui avait le même placement de la lune ! (La vente est bien du domaine de Mercure). Un ami écrivain a commencé à faire sa promotion sur les réseaux sociaux à grande échelle. Une amie a fini des cours à distance. La vie est légère et variée, comme une boule disco à mille facettes.

 

  • Cancer : foyer et nourriture. Avec cette position, on se recentre, on se replie sur ses bases. Cuisiner devient souvent un hobby. Les occupations dédiées aux enfants passent au premier plan, tout comme les affaires immobilières. Il arrive souvent que l’on déménage pour se créer un vrai foyer, poser des racines. Avec la lune progressée en Cancer, nous avons construit notre première maison et je me suis découvert une passion pour la cuisine végétarienne. Une amie a transformé sa passion pour la cuisine en une activité professionnelle. Une autre est devenue maman de jour. Un ami est devenu homme au foyer suite à un handicap, un autre est devenu papa pour la première fois.

 

  • Lion : se montrer en public. Après la réserve et la discrétion dont on a fait montre lors du passage en Cancer, cette fois on sent le besoin d’être vu et reconnu pour ses qualités. Pour mon amie devenue experte gastronomique, ce passage a apporté la reconnaissance sous la forme d’un livre à succès. Une autre amie a commencé à se faire connaître en tant qu’ergothérapeute, une autre en tant que traductrice. Encore une autre, avec cette position, a pratiqué le théâtre. Mon fils pendant cette période a embrassé l’improvisation théâtrale. Si l’âge s’y prête, cela peut correspondre à une période riche en flirts et jeux de séduction – c’était mon cas lors du premier passage de ma lune progressée en Lion. A ce deuxième passage, j’ai entamé ce blog !

 

  • Vierge : travailler. Après la gloire, le labeur. Maintenant que nous avons atteint une certaine renommée, il faut assurer. Affiner son talent. Perfectionner ses méthodes. Ce n’est pas une période pour faire des vagues, plutôt pour s’astreindre à l’excellence. Avec ce placement, j’ai obtenu de très bons résultats dans mes études, ce qui m’a permis de décrocher une bourse prestigieuse. Mon mari de même. Cela peut être une période de santé plus fragile.

 

  • Balance : relations et équilibre. On est dans la découverte de l’autre et dans l’ajustement social, on apprend – ou pas ! – à faire des compromis. Les loisirs et le sens de l’esthétique sont importants. Dans ma jeunesse, cette position m’a valu des liaisons amoureuses vécues avec plus ou moins de bonheur. Cela a été aussi pour moi une période riche en expériences culturelles. Mes fils, ayant les deux ce placement, se sont faits de nouveaux amis, se sont ouverts à la vie sociale. Souvent on doit s’intégrer dans une nouvelle collectivité, avec de nouveaux codes de comportement.

 

  • Scorpion : instinct de survie, confrontation aux extrêmes. Après la douceur et la conciliation, le tout ou rien.  La vie ne nous ménage pas pendant ce passage, elle a tendance à nous mettre face aux réalités habituellement tabou : que ce soit le sexe, la mort, l’occulte. On voit le danger même là où il n’y en a pas, on se prépare à affronter toute menace potentielle, on aiguise nos canines. Nombre de mes connaissances se sont mis aux arts martiaux, au tir, ont eu des préoccupations survivalistes. Des fois l’événement redouté, malheureusement, se produit : une amie a perdu sa mère, une autre a perdu son mari. D’autres fois, à force de redouter la souffrance on peut la provoquer, comme cette jeune femme qui a décidé du jour au lendemain de quitter son conjoint. L’épreuve mène souvent à de meilleurs lendemains. Pendant ce passage j’ai vécu une séparation difficile qui a abouti à une relation bien plus sereine.

 

  • Sagittaire : expansion. La morosité jusqu’auboutiste du Scorpion laisse la place à l’élan jupitérien. On souffle enfin, c’est comme un poids qui se lève. La vie, on le comprend soudainement, est faite pour en profiter. Le monde est vaste, explorons-le ! Lors de ce passage, j’ai changé de pays pour aller vers d’autres horizons ; d’ailleurs dès l’entrée de la lune en Sagittaire, je suis partie toute seule en voyage en Europe. Mon mari s’est essayé à toute une rangée de hobbies divers ; ma mère a repris goût à la vie après le deuil ; une amie est sortie de dépression pour découvrir la douceur de vivre.

 

  • Capricorne : ambition. Il y a un temps pour s’amuser et un temps pour bosser. Et là, il s’agit de bosser dur pour atteindre ses ambitions, qui prennent de l’envergure. On envisage de grimper les échelons, on fait des projets à long terme. Dans mon cas, c’était l’époque d’ambitieux projets de recherche. Un ami a reçu une nouvelle impulsion dans sa carrière. Un autre a arrêté des activités plus aventureuses et a choisi une profession rangée. Une amie a enfin mis sur pied une activité professionnelle supplémentaire. On évite les risques et on fait preuve de diligence et de maturité.

 

  • Verseau : expérimentation. Une fois établi dans sa carrière et dans son statut social, on peut se permettre de s’aventurer quelque peu hors des sentiers battus, dans un esprit de détachement. On peut nouer de nouvelles relations amicales, élargir son cercle de contacts. L’attitude est cérébrale, on souhaite d’abord apprendre comment le monde fonctionne. Pour moi, cette période, quasi dépourvue d’événements notables, a été dédiée aux expériences scientifiques, passée à tester différents protocoles. C’est aussi le cas de nombre de mes connaissances dans le milieu de la recherche. Pour d’autres, cela correspondait à leurs années d’études. Une amie, tout en poursuivant son activité à l’université, s’est engagée dans l’humanitaire.

 

  • Poissons : dissolution. On met les touches finales à une œuvre, on se prépare à clore un chapitre de vie. C’est l’heure du lâcher prise. On est plus ouvert à l’immatériel, au spirituel, à l’ineffable. L’ésotérisme peut nous sembler, pour une fois, plausible et attirant, même si nous avons été jusque là des positivistes convaincus. Cette période a marqué pour moi la fin de mon travail dans la recherche – et un intérêt soudain pour la question de la réincarnation. Pour des amies, il s’agit d’une période de flou entre deux carrières. Un ami prépare pendant ce passage son accès à un poste dirigeant. Pour quelqu’un d’autre, c’est la préparation à la retraite. A encore une autre amie, ces années lui ont fait découvrir le reiki, le tai-chi et les techniques de relaxation. Pour aborder l’arrivée de la lune en Bélier de pied ferme ?