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Mercure rétrograde, l’imprévisible

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Le vendredi n’est pas désigné pour rien jour de Vénus : quoi qu’il se passe, il a un atout dans sa manche, l’anticipation du week-end à venir. Le boulot se fait avec gaieté de cœur (ou presque) sachant que le week-end est là, tout près, avec ses réjouissances. Ce vendredi, les projets étaient clairs : nous allions tous nous rendre à  la grande fête de famille prévue de longue date. J’avais pensé au cadeau, à la pension pour le chien, aux bagages. Je ne me suis pas trop inquiétée quand j’ai commencé à entendre un bruit pétaradant, rythmé, en direction de ma roue droite arrière. (Je ne suis pas du genre à trop m’inquiéter en général). La nuit était presque tombée quand, sortie par hasard, j’ai vu la réalité en face : mon pneu était à plat ! Pour la première fois en 15 ans de conduite et bien entendu plus aucun garage d’ouvert. Et malgré l’admirable diligence de la TCS, pas question de voyager 200 km avec une roue de secours. Nos plans devaient être remaniés d’urgence.

Mercure, dieu de la communication et des transports, nous joue encore une fois des tours et ce depuis le 30 août jusqu’au 22 septembre, au bas mot. C’est que la planète Mercure entame un deuxième voyage à reculons à travers le zodiaque cette année (le premier a eu lieu ce printemps) et, jamais deux sans trois, elle répétera cette performance en décembre.  Il s’agit bien sûr d’un mouvement apparent par rapport au Soleil…

Il est vraiment trop dommage que l’astrologie soit aussi peu prise au sérieux par les médias officiels. Un phénomène comme celui-ci devrait faire la une des journaux ou au moins figurer à côté de la météo du jour. Si seulement les gens étaient prévenus à l’avance, nombre de malentendus et rendez-vous ratés pourraient peut-être être évités ! Tout au moins, on ouvrirait l’œil et les témoignages des couacs en tous genres convaincraient tout un chacun du bien-fondé de l’astrologie. On peut toujours rêver !…

Des anecdotes de Mercure rétrograde abondent. Une dont le souvenir est particulièrement cuisant m’est arrivée quelques années en arrière, lorsque j’ai réalisé, la veille d’un départ à l’étranger, que les passeports des enfants venaient d’expirer. (Mercure rétrograde fait négliger des informations vitales et se plaît particulièrement à embrouiller les déplacements). Mon amie L. vient de me raconter le fiasco de sa soirée prévue avec des amis qui ne sont jamais venus, la faute à des messages croisés (qu’importe les avancées technologiques, Mercure rétro vient aussi à bout du portable : la communication ne passe pas). Mais à bien y regarder, on peut voir sa trace au quotidien : le représentant qui m’a rendu visite en se trompant de personne ; le document dont j’ai sauvegardé la mauvaise version ; les problèmes de math de mon fils dont l’énoncé était désespérément faux ; le téléphone qui renvoie au mauvais numéro; même le casse-tête que toute la famille s’escrime à résoudre, en vain.

Qu’est-ce que je fais là, direz-vous, à m’affairer sur ce blog, alors que Mercure est si peu propice à l’écriture ? C’est simple, mon Mercure natal était aussi rétrograde : je me sens en territoire familier ! Si la plupart du temps il navigue à contre-courant, mon Mercure a maintenant le vent en poupe et compte bien en profiter. Ceux d’entre nous (hélas, peu nombreux) dans ce cas peuvent exulter, l’heure est venue pour eux de se faire entendre !

Pour tous, c’est l’occasion de relire ce travail qu’on a fini la semaine dernière, d’ouvrir l’oeil avant de signer ce contrat en attente et surtout de garder notre sens de l’humour!

 

Pluton et les transits de la Lune

global-mosaic-of-pluto-in-true-colorPluto, vu par New Horizons le 13 juillet. (NASA-JHUAPL-SWRI)

Un bon exercice pour découvrir soi-même de quoi chaque planète « parle » est de suivre les transits de la Lune. Le plus rapide des astres dans notre arsenal astrologique, la Lune se déplace à peu près de 13° chaque jour dans le zodiaque et en fait le tour complet en à peu près 27 jours et demi. Ce faisant, elle active chaque semaine les positions natales de toutes les planètes à tour de rôle. Dans l’ordre où elles se trouvent dans le thème de naissance, chaque planète jouera de ses atouts, étalera ses capacités. En y prêtant un peu d’attention, il est facile de ressentir :

 

– l’animation mentale de Mercure

– la douceur de vivre de Venus

– l’appel à l’action de Mars

– la stimulation expansive de Jupiter

– les contraintes de Saturne

– la perturbation soudaine d’Uranus

– la léthargie rêveuse de Neptune

– quant à Pluton…

 

Justement, Pluton est souvent un sujet tabou. Son nom (Dieu du royaume de l’au-delà) n’évoque déjà rien de bien rassurant. Il est souvent présenté comme la fatalité qui frappe et qui transforme, détruisant pour régénérer, faisant table rase pour qu’un nouvel état de choses puisse s’installer. Un épisode de la semaine dernière m’a éclairée à l’improviste sur le sujet. En route vers la déchetterie pour la corvée récurrente du tri des déchets, j’ai aperçu sur la route un beau palmipède, noir, grand, svelte, visiblement égaré. Derrière lui, un employé communal me faisait signe de passer mon chemin. A ma sortie, le même employé communal revenait tenant d’une main un fusil et de l’autre le canard mort. Il m’a expliqué qu’il était blessé et que de toute façon c’était un nuisible. Un peu plus loin, en conduisant, j’ai eu envie de pleurer. (Je sais, je suis une incurable sentimentale). Un être beau et vivant venait de trépasser et j’avais été totalement impuissante à empêcher que cela arrive.

Cette petite histoire, dont le décor (la déchetterie), les protagonistes (un animal noir et un chasseur), le vécu (l’impuissance) et le dénouement (fatal) résument bien Pluton, a eu lieu pendant que la Lune transitait mon Pluton natal. L’ascendant du moment était conjoint Pluton et non moins de 4 planètes se bousculaient dans la maison VIII – maison gouvernée par Pluton. CQFD.

En y réfléchissant, j’y vois une mise en garde ; l’optimisme béat des horoscopes qu’on voit de nos jours exige qu’il y ait un happy end : les coups durs sont automatiquement suivis d’une récompense, l’anéantissement par une renaissance. Mais mon histoire ne finissait pas bien. Le canard était bien mort, les déchets voués à la fournaise, mais elle était où la régénération promise ?

La leçon à mes yeux est d’assumer qu’on ne vit pas dans le monde des Bisounours. Non, la vie ne suit pas les codes de Hollywood, il y a bien des points de non-retour et oui, parfois on n’y peut rien, on fait avec. C’est pour moi un des messages de Pluton.

 

P.S. Ce matin, la Lune formait un transit, heureusement mineur, sur ce même Pluton ; lors de la promenade matinale du chien, j’ai failli marcher sur le cadavre ensanglanté d’un lapin, tapi dans l’herbe. Si vous vous demandez pourquoi mes anecdotes plutoniennes tournent autour du monde animal, voilà : Pluton gouverne ma maison VI des petits animaux. Mais je préfère de loin employer ce Pluton natal dans le rôle assigné, là où il se trouve, dans ma maison IV en Vierge : éliminer le périmé, les déchets, nettoyer de fond en comble pour purifier (Vierge). Si seulement j’y mettais plus de diligence, peut-être serais-je moins souvent confrontée aux traces irréversibles d’un Pluton assassin.