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Quand je serai grand, je serai…

metiersEn 2008, après de bons et loyaux services rendus à l’université de Lausanne en tant que premier assistant de recherche, je me suis retrouvée subitement en recherche… d’emploi. Un stage postdoctoral ne pouvait pas être prolongé indéfiniment, il était temps pour moi d’emprunter le chemin de l’ORP et fréquenter les sites de placement. Mes efforts restèrent vains et ce n’est qu’au bout d’une bonne année de candidatures échouées et de postdocs rejetés que la proverbiale ampoule s’est allumée au-dessus de ma tête. Ce que j’avais vécu comme un échec était peut-être l’opportunité tant attendue de pratiquer au grand jour ma passion de toujours, l’astrologie. Avec la lune progressée en Bélier, j’ai illico entrepris de rédiger un business plan, créé un site internet et reçu mes premiers clients. Un deuxième volet de ma vie professionnelle avait commencé.

 

Depuis, la question me taraude : comment lire dans un thème la véritable vocation de la personne ? Peut-on même parler d’une véritable vocation ou seulement d’une série d’aptitudes ou prédispositions pour telle ou telle occupation ? Est-on prédestiné à une carrière spécifique ou bien y a –t-il plusieurs voies à explorer pour chacun?

 

La plupart des auteurs s’accordent sur le rôle primordial du Milieu du ciel (MC) dans la description du métier idéal du sujet. Dans mon cas, le MC se situe en Poissons, son maître Neptune en maison VI en Sagittaire. Le seul aspect qu’il forme avec une autre planète, en dehors d’un quinconce à Mercure, est une conjonction solitaire à Jupiter (dans son signe). Cette conjonction à son tour est en carré au MC, mettant un point final à la piste des déductions. Est-ce que moi-même, en tant qu’astrologue, j’étais capable de définir ma propre vocation en disposant de si peu d’information ?

 

Un MC en Poissons per se fait penser à un métier dans le domaine des soins, médical ou thérapeutique, où l’empathie et la sensibilité sont des atouts. Ceci est encore souligné par la position de Neptune en VI, maison liée à la santé, à l’hygiène de vie et au service rendu aux autres. La position recherchée est plutôt humble, modeste, loin des projecteurs. En conjonction à Jupiter, cela pourrait indiquer qu’une philosophie de vie sous-tend ce service, d’autant plus que la conjonction a lieu en Sagittaire, signe porteur de fortes convictions. La réalisations des objectifs professionnels pourrait en outre avoir lieu à l’étranger.

 

Je ne dois pas être la seule à avoir mis du temps à trouver ma voie. Jeune, ma facilité dans les études a fait qu’aucune matière particulière ne prenait le dessus dans mes préférences. Mes résultats scolaires étaient uniformément bons et ni mes parents ni moi ne sommes arrivés à savoir quels étaient véritablement mes talents, si toutefois j’en avais. Comme beaucoup de bons élèves dans mon pays à cette période, j’avais commencé à me préparer pour des études de médecine ; sans aucune connaissance d’astrologie à l’époque, j’avais sans savoir visé assez juste (Neptune maître de X en maison VI). Au hasard d’un conseil d’un proche, mon choix final s’est porté sur la biochimie, ce qui a débouché sur une bourse d’études en France, un doctorat et un travail en pharmacologie (Neptune gouverne la pharmacologie ; on peut y voir l’influence de Jupiter en domicile – hautes études à l’étranger !). Je me suis vite aperçue que le travail au laboratoire, malgré ses attraits intellectuels, manquait de contact humain ; me rendre utile de façon concrète à quelqu’un était pour moi plus gratifiant que la satisfaction très relative de voir mes résultats publiés quelque part pour le bénéfice douteux et abstrait de la science. Ma lune en Scorpion était à l’aise dans le milieu de la recherche, mais mon Mercure en Taureau réclamait des résultats tangibles et utiles.

 

Je me suis donc tourné vers mon hobby de longue date : l’astrologie (Uranus en maison V). Rencontrer des gens en chair et en os, pouvoir les conseiller et leur venir en aide était à chaque fois une expérience réjouissante (maître de la X en maison VI). De plus, pour la première fois je travaillais à mon compte, libre de prendre seule mes décisions (Soleil en Bélier). Je ne l’avais pas vraiment remarqué auparavant, mais cette liberté me remplissait de joie. Cependant, l’astrologue en moi restait sur sa faim : toute attirante qu’elle était à mes yeux, ironie du sort, l’astrologie ne correspondait pas tout à fait à la description de mon métier idéal ! Uranus, maître traditionnel de l’astrologie, n’était pas relié au MC. Je n’y étais donc pas encore… Un détour par l’enseignement primaire (Jupiter) n’a pas été non plus concluant (Nœud Sud en maison III).

 

Entre temps, convaincus pas la masse de preuves scientifiques, mon mari et moi avions adopté une alimentation végétale, en premier lieu pour ses bienfaits pour la santé mais sans oublier l’intérêt écologique. Plus j’avançais dans mes lectures – qui me permettaient de renouer avec ma formation de biologiste – plus une vision prenait contour. J’allais devenir coach en nutrition et transmettre l’information aux autres ! Les dernières pièces du puzzle tombaient enfin en place : ma lune en VI, maître de l’ascendant cancer (nourriture) et de la maison II (appétit), opposée à Saturne (discipline) ; Mercure, quinconce Neptune-Jupiter, sextile le MC. L’approche idéologique de l’hygiène de vie promise par Neptune-Jupiter en Sagittaire trouvait son expression. Et il s’agissait encore d’une activité de conseil, au contact des gens. Eurêka !

Et comme les Poissons sont un signe double, aujourd’hui je mène joyeusement de front mes deux activités.

Je n’ai pas écrit tout ceci par pur narcissisme. Je pense que mon histoire illustre bien le fait qu’on peut développer son potentiel tout au long de sa vie. Les choix évoluent toujours dans le cadre donné par le thème et, du moins pour moi, il est fascinant de suivre la danse des correspondances astrologiques. Nous sommes en perpétuel devenir et lorsqu’une porte se ferme une autre s’ouvre quelque part. Est-ce mon optimisme typique de Jupiter en Sagittaire ? Mais il n’y a pas besoin d’avoir ce placement pour constater les effets de la pensée positive. Trop souvent, nous sommes responsables de nos limites. Osons aller en quête de notre meilleur soi !

 

Mon histoire le montre aussi, le Milieu du ciel n’épuise pas à lui tout seul les informations à tirer sur l’orientation professionnelle d’une personne. Le thème astral est un tout et chaque élément du thème réclame de s’exprimer. Oui, la maison X décrit la carrière et le statut social. La chaîne de maîtrises à partir du Milieu du ciel développe la question. Les planètes en aspect au MC ont leur mot à dire. Mais n’oublions pas la maison VI (qui décrit, elle, la nature du travail à effectuer), la maison II (la source des revenus) et surtout les piliers du thème : les positions du Soleil, de la Lune, de l’ascendant, des éventuels amas planétaires. Notre volonté (Soleil), nos besoins intimes (Lune), l’image que nous donnons de nous-mêmes (ascendant), notre façon d’entrer en relation (Vénus) ou de nous affirmer (Mars), tout ceci doit être pris en compte avant de juger d’une vocation.

 

Surtout, gardons à l’esprit qu’une multitude de pistes sont possibles pour l’épanouissement personnel, tant que la symbolique astrologique est respectée. Ai-je fini de donner vie à mon thème ? Je ne le crois pas. Et j’ai hâte de découvrir la suite !

 

 

 

La lune progressée à travers le zodiaque

lune

Lorsque j’étais encore à l’école primaire, mes parents, soucieux de mon avenir, m’ont fait suivre des cours privés d’anglais. La maîtresse arrivait chez nous une fois par semaine et me faisait lire à haute voix les leçons que j’étais censée potasser seule entre temps. Pendant deux bonnes années je me suis escrimée sur mon Eckersley, méthode d’anglais pour débutants, tout en détestant mon accent. Comment faisaient donc ces Anglais pour que ça sonne si naturel dans leur bouche ? Et tout à coup, un été pendant les vacances, c’est venu. Spontanément, j’avais compris comment enchaîner les sons pour que le résultat soit de l’anglais et non pas du charabia.

 

Pour beaucoup, l’astrologie reste un langage abstrait. Je ne faisais pas exception à la règle. Pendant mes premières années de découverte, j’ai appris un grand nombre de notions et de correspondances pour être à même de traduire les symboles astrologiques en événements possibles. J’avais des moments d’eurêka lorsque les mots-clé appris « collaient » à ce qui m’arrivait. C’était un jeu de devinettes, auquel je gagnais de plus en plus souvent. Mais il manquait quelque chose : la certitude intérieure que cela fonctionnait vraiment ainsi, que l’astrologique et l’événementiel représentaient une seule et même réalité. Mes capacités d’interprète sont longtemps restées superficielles. Obnubilée par la multitude d’indices astraux –  transits, progressions, retours, éclipses et j’en passe – j’avais du mal à faire la part des choses et à comprendre leur poids et leurs effets respectifs. Et puis un jour un déclic s’est fait.  Les symboles ont pris corps, le langage astrologique a pris la densité du vécu.

 

Une des premières techniques apprises en astrologie prédictive sont les progressions secondaires : faire correspondre un jour dans les éphémérides à un an de vie. Cela semblait bien arbitraire, à première vue, c’est pourquoi pendant longtemps j’ai rechigné à les utiliser ; ou bien je les employais tout en gardant une méfiance secrète envers ces indicateurs qui n’avaient rien de concret. Les messages mitigés rencontrés dans les livres ajoutaient à ma confusion, car certains accordaient du crédit à la lune progressée secondaire tout en rejetant la valeur de la progression des planètes natales. Mon expérience m’a pourtant appris que les effets des progressions sont tout ce qu’il y a de plus concret et palpable. A commencer par la position de la lune progressée dans les signes. Au début, un peu comme tout le monde j’imagine, j’assignais à chaque période les attributs classiques du signe correspondant, sans trop savoir à quoi m’attendre concrètement. Maintenant que j’ai complété un cycle entier de la lune progressée hors de l’enfance, j’ai enfin fait l’expérience de ce que chaque passage dans un signe apporte. J’estime intéressant de vous en faire part, tout en sachant que mes conclusions n’épuisent certainement pas le sujet. La difficulté, bien entendu, est liée à ce que chaque thème est différent : les signes se superposent à des maisons différentes, occupées (ou non) par des planètes différentes. Je vais essayer d’extraire la qualité intrinsèque du placement dans les signes du zodiaque – et peut-être laisser la traversée des maisons du thème à un prochain épisode ?

 

Voyons ce que cela peut donner, selon mon expérience, lorsque la lune progressée secondaire est en :

 

  •   Bélier : des nouveaux départs ! Un soudain désir d’autonomie s’empare de nous, on se découvre subitement les ressources et le courage d’assumer nos rêves. Pendant ce passage j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai ouvert mon cabinet d’astrologie. Une amie s’est mise à son compte en tant que conseiller en environnement. Un autre a lancé des ateliers créatifs en informatique. Une autre a réorienté son activité indépendante. Si les circonstances ne s’y prêtent pas, on peut se tourner vers le sport, comme ma fille qui a retrouvé son aplomb et commencé le judo !

 

  •  Taureau : stabilité et confort. On suit sur la lancée précédente, le chemin est tracé. Cette période m’a laissé peu de souvenirs actifs, occupée comme j’étais à savourer le statu quo. La vie était faite de jardinage, de cuisine, de routine domestique. Et oui, j’ai pris aussi quelques kilos, aux deux passages de la lune en Taureau que j’ai connus. La bonne chère m’attirait comme un aimant ! On devient un peu plus conservateur, on jouit des plaisirs simples, sans se presser.

 

  • Gémeaux : échange, animation. Le monde est plein de surprises et n’attend que nous pour les révéler. On sort de son train-train paisible pour se mêler au monde et briller en société. Etudes, échanges et médias sociaux nous tendent les bras. J’ai ouvert un compte Facebook sous cette influence et dévoré quantité de livres. J’ai aussi ouvert une boutique avec une amie qui avait le même placement de la lune ! (La vente est bien du domaine de Mercure). Un ami écrivain a commencé à faire sa promotion sur les réseaux sociaux à grande échelle. Une amie a fini des cours à distance. La vie est légère et variée, comme une boule disco à mille facettes.

 

  • Cancer : foyer et nourriture. Avec cette position, on se recentre, on se replie sur ses bases. Cuisiner devient souvent un hobby. Les occupations dédiées aux enfants passent au premier plan, tout comme les affaires immobilières. Il arrive souvent que l’on déménage pour se créer un vrai foyer, poser des racines. Avec la lune progressée en Cancer, nous avons construit notre première maison et je me suis découvert une passion pour la cuisine végétarienne. Une amie a transformé sa passion pour la cuisine en une activité professionnelle. Une autre est devenue maman de jour. Un ami est devenu homme au foyer suite à un handicap, un autre est devenu papa pour la première fois.

 

  • Lion : se montrer en public. Après la réserve et la discrétion dont on a fait montre lors du passage en Cancer, cette fois on sent le besoin d’être vu et reconnu pour ses qualités. Pour mon amie devenue experte gastronomique, ce passage a apporté la reconnaissance sous la forme d’un livre à succès. Une autre amie a commencé à se faire connaître en tant qu’ergothérapeute, une autre en tant que traductrice. Encore une autre, avec cette position, a pratiqué le théâtre. Mon fils pendant cette période a embrassé l’improvisation théâtrale. Si l’âge s’y prête, cela peut correspondre à une période riche en flirts et jeux de séduction – c’était mon cas lors du premier passage de ma lune progressée en Lion. A ce deuxième passage, j’ai entamé ce blog !

 

  • Vierge : travailler. Après la gloire, le labeur. Maintenant que nous avons atteint une certaine renommée, il faut assurer. Affiner son talent. Perfectionner ses méthodes. Ce n’est pas une période pour faire des vagues, plutôt pour s’astreindre à l’excellence. Avec ce placement, j’ai obtenu de très bons résultats dans mes études, ce qui m’a permis de décrocher une bourse prestigieuse. Mon mari de même. Cela peut être une période de santé plus fragile.

 

  • Balance : relations et équilibre. On est dans la découverte de l’autre et dans l’ajustement social, on apprend – ou pas ! – à faire des compromis. Les loisirs et le sens de l’esthétique sont importants. Dans ma jeunesse, cette position m’a valu des liaisons amoureuses vécues avec plus ou moins de bonheur. Cela a été aussi pour moi une période riche en expériences culturelles. Mes fils, ayant les deux ce placement, se sont faits de nouveaux amis, se sont ouverts à la vie sociale. Souvent on doit s’intégrer dans une nouvelle collectivité, avec de nouveaux codes de comportement.

 

  • Scorpion : instinct de survie, confrontation aux extrêmes. Après la douceur et la conciliation, le tout ou rien.  La vie ne nous ménage pas pendant ce passage, elle a tendance à nous mettre face aux réalités habituellement tabou : que ce soit le sexe, la mort, l’occulte. On voit le danger même là où il n’y en a pas, on se prépare à affronter toute menace potentielle, on aiguise nos canines. Nombre de mes connaissances se sont mis aux arts martiaux, au tir, ont eu des préoccupations survivalistes. Des fois l’événement redouté, malheureusement, se produit : une amie a perdu sa mère, une autre a perdu son mari. D’autres fois, à force de redouter la souffrance on peut la provoquer, comme cette jeune femme qui a décidé du jour au lendemain de quitter son conjoint. L’épreuve mène souvent à de meilleurs lendemains. Pendant ce passage j’ai vécu une séparation difficile qui a abouti à une relation bien plus sereine.

 

  • Sagittaire : expansion. La morosité jusqu’auboutiste du Scorpion laisse la place à l’élan jupitérien. On souffle enfin, c’est comme un poids qui se lève. La vie, on le comprend soudainement, est faite pour en profiter. Le monde est vaste, explorons-le ! Lors de ce passage, j’ai changé de pays pour aller vers d’autres horizons ; d’ailleurs dès l’entrée de la lune en Sagittaire, je suis partie toute seule en voyage en Europe. Mon mari s’est essayé à toute une rangée de hobbies divers ; ma mère a repris goût à la vie après le deuil ; une amie est sortie de dépression pour découvrir la douceur de vivre.

 

  • Capricorne : ambition. Il y a un temps pour s’amuser et un temps pour bosser. Et là, il s’agit de bosser dur pour atteindre ses ambitions, qui prennent de l’envergure. On envisage de grimper les échelons, on fait des projets à long terme. Dans mon cas, c’était l’époque d’ambitieux projets de recherche. Un ami a reçu une nouvelle impulsion dans sa carrière. Un autre a arrêté des activités plus aventureuses et a choisi une profession rangée. Une amie a enfin mis sur pied une activité professionnelle supplémentaire. On évite les risques et on fait preuve de diligence et de maturité.

 

  • Verseau : expérimentation. Une fois établi dans sa carrière et dans son statut social, on peut se permettre de s’aventurer quelque peu hors des sentiers battus, dans un esprit de détachement. On peut nouer de nouvelles relations amicales, élargir son cercle de contacts. L’attitude est cérébrale, on souhaite d’abord apprendre comment le monde fonctionne. Pour moi, cette période, quasi dépourvue d’événements notables, a été dédiée aux expériences scientifiques, passée à tester différents protocoles. C’est aussi le cas de nombre de mes connaissances dans le milieu de la recherche. Pour d’autres, cela correspondait à leurs années d’études. Une amie, tout en poursuivant son activité à l’université, s’est engagée dans l’humanitaire.

 

  • Poissons : dissolution. On met les touches finales à une œuvre, on se prépare à clore un chapitre de vie. C’est l’heure du lâcher prise. On est plus ouvert à l’immatériel, au spirituel, à l’ineffable. L’ésotérisme peut nous sembler, pour une fois, plausible et attirant, même si nous avons été jusque là des positivistes convaincus. Cette période a marqué pour moi la fin de mon travail dans la recherche – et un intérêt soudain pour la question de la réincarnation. Pour des amies, il s’agit d’une période de flou entre deux carrières. Un ami prépare pendant ce passage son accès à un poste dirigeant. Pour quelqu’un d’autre, c’est la préparation à la retraite. A encore une autre amie, ces années lui ont fait découvrir le reiki, le tai-chi et les techniques de relaxation. Pour aborder l’arrivée de la lune en Bélier de pied ferme ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Les paris sont ouverts

john-birch-society-american-flag-hero-eLes élections américaines approchent. Le monde entier a suivi de près ou de loin les bouffonneries républicaines et les chamailleries démocrates. La grande question reste : qui va gagner ? Plusieurs astrologues se sont essayés à prédire l’issue de la course et la majorité écrasante (à juger d’après les articles que j’ai personnellement lus, l’unanimité) se range derrière Hillary Clinton comme probable prochain président. Ceci sur la base des transits au thème des Etats-Unis, des transits du jour des élections ou des manipulations de parts arabes.

 

C’est peut-être mon esprit de contradiction qui m’a poussée à venir mettre mon grain de sel, mais c’est en toute objectivité que j’ai entrepris de voir ce que les bonnes vieilles méthodes prédictives – transits, progressions, directions, éclipses – ont à dire à ce sujet. J’ai considéré les données de naissance de chaque candidat telles qu’elles apparaissent dans Astrodatabank : Donald Trump, né le 14 juin 1946 à 10 :54 à New York (NY) ; Hillary Clinton, née le 26 octobre 1947 à 8 :02 à Chicago (IL).

 

Première étape de l’investigation : les transits.

 

Parmi les planètes lourdes, celles qui peuvent changer la trajectoire d’un destin, seul Uranus se manifeste dans le thème de Trump, avec des influx positifs, dans le sens du poil : sextile au Soleil, trigone la Lune – ce qui suggère que les bouleversements ne le déstabiliseront pas, tout au plus mettront du piment dans son quotidien. Plus tendu est le carré qu’Uranus fait à Saturne, laissant entendre que bouleversements il y aura. Jupiter, le grand bénéfique, commence discrètement mais finit par faire son grand retour (au sens propre, sur la position natale) en décembre – période faste, où de nouveaux projets peuvent prendre forme. Il en profite pour envoyer un trigone aux Nœuds lunaires, signe d’une popularité au beau fixe.

Saturne par contre est là pour le faire descendre sur terre : le choc des réalités risque d’être sévère avec Saturne opposé à son Soleil natal dès janvier 2017. Comme Trump est né lors d’une éclipse de lune, Saturne se trouvera aussi conjoint sa Lune natale dès décembre 2016 : une nouvelle discipline sera exigée, dans une position bien solitaire, certainement  inhabituelle pour ce Gémeaux-Lion.

 

Clinton, de son côté, ne subit que peu de transits significatifs. Pluton en sextile avec sa Vénus natale augmente quelque peu son pouvoir d’attraction. Uranus ne touche que Saturne par trigone, montrant un bel équilibre entre position d’avant-garde et attitude conservatrice. Saturne présente des aspects harmonieux avec Pluton et Saturne natal, suggérant de l’endurance et une bonne maîtrise des ressources. A partir du début 2017, Saturne affectera aussi sa Lune par un carré, placement difficile qui indique des privations et des besoins non-satisfaits. Jupiter, qui permet souvent de contrebalancer les effets restrictifs de Saturne, n’apporte ici que peu de secours, sous la forme d’un sextile à Saturne : une harmonie des buts et des ressources.

 

Chose remarquable, les deux candidats sont touchés par des transits de Chiron : Trump par un carré à son Soleil et Lune, Clinton par une conjonction à sa Lune natale. Ceci laisse songeur quant à l’état de santé des deux candidats ! Chiron a la fâcheuse habitude d’exposer sa « victime » à des situations embarrassantes, à montrer au grand jour ce que la personne a à cacher. Souvent, la vulnérabilité signalée par Chiron se traduit par une maladie pure et simple. Avec des transits  d’une telle envergure (aux luminaires) il y a fort à parier que, l’un après l’autre, les deux rivaux y laisseront quelques plumes. Trump s’est déjà abondamment ridiculisé pendant la campagne. Clinton vient d’avoir une défaillance en public qui a affolé internet et mis en route bien des rumeurs. Gageons que les faiblesses respectives des deux candidats feront les gros titres pendant encore quelques mois.

 

Les transits ne nous dévoilent cependant qu’une partie de l’histoire. Les progressions secondaires et les arcs solaires permettent de compléter le puzzle. Notamment, la lune progressée, telle la petite aiguille d’une montre, affine les prévisions en ciblant les mois-clé. Pour Trump, la lune progressée secondaire s’anime en décembre et éclaire, en cette fin d’année, Jupiter (par un carré – extravagance ? attitude outrancière ? rien ne nous choquerait plus de sa part), son Milieu du Ciel (par un sextile, donnant un coup de pouce certes mineur mais non-négligeable vers la réussite) mais surtout Saturne, marquant la solennité de cette période et l’engagement dans la durée, peut-être la prise de lourdes responsabilités.

 

La lune progressée de Hillary Clinton s’unit à son Neptune progressée en octobre pour la déstabiliser dans sa santé et la soumettre au flou orchestré des rumeurs (Neptune, maître du brouillard…). Un coup de fatigue ne serait que trop compréhensible dans cette configuration. N’oublions pas que la fenêtre d’action de cette progression commence bien un ou deux mois avant la date d’exactitude. Son Soleil et Mercure progressés se trouvent conjoints également en octobre, suggérant non seulement les mois chargés en communications officielles qui précèdent, mais aussi la culmination de pourparlers, le parachèvement d’un accord. Novembre la trouve plus combative et décembre lui offre un petit coup de chance, alors là même que sa popularité a à souffrir (Vénus progressée carré Chiron) et sa vulnérabilité physique est assumée (Soleil progressé sextile Chiron).

 

Les dernières touches au tableau sont apportées par les arcs solaires. Chez Clinton, pour autant que l’heure de naissance soit correcte, un tournant de sa carrière (et donc de la campagne) semble se jouer actuellement, en septembre. Elle était soutenue jusqu’à présent, mais un écueil de santé (Chiron=Lune/Saturne) surgit, qui la met encore plus sous le feu de la rampe (MC/point vernal). Sa situation et celle de son équipe sont bousculées (Pluton=Uranus/Nœuds), ce qui lui vaut un pessimisme croissant et même un risque de dépression (Mercure=Saturne/Neptune) en octobre. Les arcs pour novembre-décembre sont plutôt positifs, montrant un regain d’entrain et de pouvoir de séduction du public : elle jouera le tout pour le tout, advienne que pourra. Par contre, la suite voit resurgir la combinaison Saturne=Mercure/Neptune, du défaitisme et un moral en berne, lié notamment à son image et à l’accueil que lui fera le peuple (AC/Soleil). Les arcs au printemps 2017 sont plutôt mous et marqués par Chiron (points faibles à vif) et Neptune (confusion).

 

Trump, lui, mène sa campagne tambour battant jusqu’à novembre (Nœuds=Mercure/Jupiter) et la fin de l’année le trouve plus combatif que jamais, même au prix de quelques tricheries et mensonges (Mercure=Mars/Neptune) ; il peut se fier au soutien de son équipe (Nœuds=Mars/AC) mais il assume avec aplomb le leadership (Soleil=Pluton/Nœuds). Sa popularité est au beau fixe (Jupiter=Venus/MC) et son impulsivité à son comble (Uranus=Mars/MC). Il faut surtout préciser que la fin 2016 se situe pour lui entre deux arcs majeurs synonymes de succès à grande échelle : Pluton/Jupiter en décembre, suivi de Jupiter/Pluton en février. Bien entendu, ces deux arcs agissent déjà jusqu’à deux mois avant la date de leur aspect exact. Une combinaison lourde, MC=Saturne/Pluton, exacte en avril, peut suggérer autant une perte fatale pour sa carrière, une période de grande difficulté, qu’un tournant radical qui fait table rase du passé.

 

L’heure est venue de dresser le bilan : et c’est le cœur serré que j’avoue miser sur… Trump. La présence du double arc Pluton-Jupiter dans la fenêtre de temps qui chevauche l’élection et l’investiture rend superflue toute autre analyse… j’en ai bien peur.  Je ne vois pas comment ce double signe de victoire, qui marquerait chez n’importe qui l’apogée de sa carrière, pourrait se traduire par un échec dans ce cas particulier. Souhaitons que je me trompe cette fois-ci !

 

P.S : Saviez-vous que l’ascendant natal de Trump est éclairé par Regulus, l’étoile royale des anciens ? En voilà un présage d’un destin, sinon glorieux, du moins remarquable et remarqué.

 

 

Neptune en domicile: comme un poisson dans l’eau

merL’astrologie n’est pas une science abstraite.

 

Ses objets sont si éloignés, si démesurés, si insaisissables par l’esprit qu’il est difficile d’imaginer qu’ils aient un rapport avec notre si prosaïque vie terrestre. Ici bas, les macro- et micro-événements se succèdent à toute allure dans un chaos brownien régi par le seul hasard.

 

Ou peut-être pas.

 

Les passages des planètes trans-saturniennes à travers les signes du zodiaque durent plusieurs années ; si l’astrologie a un fondement de vérité, ces mouvements devraient peindre la toile de fond des préoccupations de notre société. Et une planète n’est nulle part plus à l’aise que dans le signe de son domicile, le signe qu’elle gouverne. Là elle peut donner la vraie mesure de ses pouvoirs, montrer la vraie étendue de son influence.

 

Depuis février 2012 et jusqu’à 2025, Neptune se situera dans le signe des Poissons, dont il est le maître moderne (cet honneur revenait traditionnellement à Jupiter). Neptune, équivalent romain de Poséidon, dieu des océans chez les Grecs, a des affinités – mythologiques autant qu’astrologiques – avec l’eau (non seulement liquide, mais aussi brouillard, vapeur), les liquides en général. L’astrologie, depuis Zipporah Dobyns, embrasse la notion d’un alphabet astrologique où une planète, le signe qu’elle gouverne et la maison correspondante véhiculent les mêmes significations. Dans cette logique, Neptune représente également la spiritualité, le sacrifice, la confusion, l’illusion et la désillusion, le sommeil, les paradis artificiels et – avec la maison XII – aussi la maladie (épidémie) et le monde médical.

 

Voyons si nous pouvons suivre Neptune à l’œuvre durant sa précédente traversée des Poissons, entre 1849 et 1862. Ce passage avait lieu peu après la découverte de la planète elle-même, signe que le monde était prêt pour incorporer toutes choses neptuniennes dans sa conscience collective. En voici une liste non-exhaustive :

 

– le chloroforme vient d’être utilisé comme anesthésiant

– les Mormons menés par Brigham Young viennent de s’établir dans l’Utah

– les antiseptiques commencent à être utilisés dans les hôpitaux grâce à Joseph Lister

– le premier puits de pétrole est foré

– David Livingstone découvre les chutes Victoria sur le Zambèze

– Herman Melville écrit Moby Dick

– Pasteur réfute la notion de génération spontanée des microorganismes ; ses études sur la fermentation permettent d’expliquer les maladies contagieuses

– les compagnies navales transatlantiques prennent leur essor

– le commerce de l’opium en Chine est légalisé

– John Snow découvre dans l’eau le microbe responsable de l’épidémie de choléra

– Bernadette Soubirous a une vision de la Vierge, Lourdes devient un site de pèlerinage où les guérisons miraculeuses s’enchaînent

– c’est le début du mouvement spirite et le grand âge de la médiumnité

 

Mais l’actuel passage de Neptune en Poissons pourra-t-il produire une liste tout aussi parlante ? Les temps ont bien changé, mais nous en avons déjà une idée, puisque :

 

– nous prenons conscience de l’urgence à protéger les océans de la surpêche et de la pollution

– l’eau potable devient un enjeu majeur et sa pollution par le fracking devient source de conflit ouvert

– la légalisation du cannabis devient sujet de débat

– les médecines alternatives, la voyance et les thérapies énergétiques ont le vent en poupe

– la crainte d’épidémies telles qu’Ebola ou Zika est dans tous les esprits

– la méfiance envers les vaccins est de plus en plus répandue

– la science découvre les pouvoirs insoupçonnés de notre flore intestinale (Neptune comme maître des micro-organismes?)

 

Comme on peut le constater, certains de ces points portent une ressemblance inouïe aux événements des années 1850 (cannabis vs opium, Ebola vs choléra, même la ressurection du spiritisme à laquelle on assiste avec des émissions comme Chasseurs de fantômes). Et comme Neptune est aussi le dieu de la désillusion, certaines histoires contemporaines d’apprentis sorciers finissent mal. Un exemple est la grandeur et la décadence de Theranos, compagnie biopharmaceutique qui clamait effectuer des centaines de tests biochimiques à partir d’une seule goutte de sang : ancien chouchou de la Silicon Valley, désormais convaincue de fraude. Ou le début en fanfare du Human Brain Project, qui a réuni 1 milliard d’euros de financement européen avant de susciter les doutes généralisés de la communauté scientifique.

 

Dans 9 ans sans doute aura-t-on une meilleure vision d’ensemble de ce que ce transit de Neptune veut nous faire comprendre. Si tant est qu’il est possible de jamais comprendre Neptune…

 

Mercure rétrograde, l’imprévisible

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Le vendredi n’est pas désigné pour rien jour de Vénus : quoi qu’il se passe, il a un atout dans sa manche, l’anticipation du week-end à venir. Le boulot se fait avec gaieté de cœur (ou presque) sachant que le week-end est là, tout près, avec ses réjouissances. Ce vendredi, les projets étaient clairs : nous allions tous nous rendre à  la grande fête de famille prévue de longue date. J’avais pensé au cadeau, à la pension pour le chien, aux bagages. Je ne me suis pas trop inquiétée quand j’ai commencé à entendre un bruit pétaradant, rythmé, en direction de ma roue droite arrière. (Je ne suis pas du genre à trop m’inquiéter en général). La nuit était presque tombée quand, sortie par hasard, j’ai vu la réalité en face : mon pneu était à plat ! Pour la première fois en 15 ans de conduite et bien entendu plus aucun garage d’ouvert. Et malgré l’admirable diligence de la TCS, pas question de voyager 200 km avec une roue de secours. Nos plans devaient être remaniés d’urgence.

Mercure, dieu de la communication et des transports, nous joue encore une fois des tours et ce depuis le 30 août jusqu’au 22 septembre, au bas mot. C’est que la planète Mercure entame un deuxième voyage à reculons à travers le zodiaque cette année (le premier a eu lieu ce printemps) et, jamais deux sans trois, elle répétera cette performance en décembre.  Il s’agit bien sûr d’un mouvement apparent par rapport au Soleil…

Il est vraiment trop dommage que l’astrologie soit aussi peu prise au sérieux par les médias officiels. Un phénomène comme celui-ci devrait faire la une des journaux ou au moins figurer à côté de la météo du jour. Si seulement les gens étaient prévenus à l’avance, nombre de malentendus et rendez-vous ratés pourraient peut-être être évités ! Tout au moins, on ouvrirait l’œil et les témoignages des couacs en tous genres convaincraient tout un chacun du bien-fondé de l’astrologie. On peut toujours rêver !…

Des anecdotes de Mercure rétrograde abondent. Une dont le souvenir est particulièrement cuisant m’est arrivée quelques années en arrière, lorsque j’ai réalisé, la veille d’un départ à l’étranger, que les passeports des enfants venaient d’expirer. (Mercure rétrograde fait négliger des informations vitales et se plaît particulièrement à embrouiller les déplacements). Mon amie L. vient de me raconter le fiasco de sa soirée prévue avec des amis qui ne sont jamais venus, la faute à des messages croisés (qu’importe les avancées technologiques, Mercure rétro vient aussi à bout du portable : la communication ne passe pas). Mais à bien y regarder, on peut voir sa trace au quotidien : le représentant qui m’a rendu visite en se trompant de personne ; le document dont j’ai sauvegardé la mauvaise version ; les problèmes de math de mon fils dont l’énoncé était désespérément faux ; le téléphone qui renvoie au mauvais numéro; même le casse-tête que toute la famille s’escrime à résoudre, en vain.

Qu’est-ce que je fais là, direz-vous, à m’affairer sur ce blog, alors que Mercure est si peu propice à l’écriture ? C’est simple, mon Mercure natal était aussi rétrograde : je me sens en territoire familier ! Si la plupart du temps il navigue à contre-courant, mon Mercure a maintenant le vent en poupe et compte bien en profiter. Ceux d’entre nous (hélas, peu nombreux) dans ce cas peuvent exulter, l’heure est venue pour eux de se faire entendre !

Pour tous, c’est l’occasion de relire ce travail qu’on a fini la semaine dernière, d’ouvrir l’oeil avant de signer ce contrat en attente et surtout de garder notre sens de l’humour!